Ils étaient une petite dizaine de membres de la Coordination rurale 31 (CR 31), vêtus d’un bonnet jaune fluo devant la préfecture de Haute-Garonne ce mardi matin. Après les feux allumés par les autres syndicats la veille sur les ronds-points du département comme à Cornebarrieu notamment, la CR 31 était là pour faire entendre « ses doléances » au Préfet, Pierre-André Durand.

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Maxime Raud, président de l’antenne de Haute-Garonne du syndicat agricole qui avait beaucoup fait parler de lui lors de l’acte 1 l’an dernier, expliquait le mal-être de nombre de ses confrères. « On vient pour demander un revenu agricole décent, des normes qui sont les mêmes pour tout le monde et dire qu’on est contre l’accord avec le Mercosur. Autrement, on est morts. »

À l’initiative de la Coordination rurale donc, le président Raud expliquait aussi que dès ce mercredi 20 novembre, après les doléances, ses troupes allaient « passer à l’action ». « On ne mettra pas le feu aux ronds-points, mais affamer Toulouse comme je l’ai entendu plus haut dans le syndicat, ça risque d’arriver. On n’est pas écoutés, malgré toutes les promesses. J’en ai assez de recevoir des appels de confrères qui menacent de se suicider, car ils n’en peuvent plus. »

Blocage de la frontière espagnole

Sans vouloir trop s’avancer sur un éventuel blocage de Toulouse qui serait dans les tuyaux, Maxime Raud a néanmoins annoncé qu’un « blocage de la frontière espagnole, à Fos » était prévu pour ce mercredi 20 novembre.

En clair, les routes seront bloquées demain vers l’Espagne pour « tous les camions ». Les véhicules légers, quant à eux, pourront a priori continuer leur chemin sans encombre. Et Maxime Raud de conclure de manière claire : « On ne veut pas tout casser, on ne veut rien dégrader, ça ne sert à rien. On veut bloquer la France pour que les gens comprennent qu’on ne peut plus s’en sortir. »