Ce jeudi 17 février 2022, les maires des 6 dernières communes de la vallée de St-Béat et des Frontignes ayant encore une école ont signé avec l’académie et l’État une « Convention de Territoire Éducatif Rural ».
Sont ainsi concernées les écoles de Cierp-Gaud, Fos, Lourde, Marignac, Saint-Béat et Saint-Pé-d’Ardet.
Cette convention, établie pour trois ans, devra déboucher sur la mise en œuvre d’un plan d’actions visant 3 axes :
1. L’ouverture culturelle et sportive
2. Le parcours de l’élève
3. L’attractivité du territoire
L’Éducation nationale s’engage pour sa part à maintenir les moyens actuels, se réservant la possibilité de les redéployer en fonction des besoins sur les différentes structures du territoire et en lien avec les axes déclinés ci-dessus.
Les collectivités territoriales s’engagent à accompagner et à développer les actions qui seront mises en œuvre.
La préfecture contribuera à renforcer la coopération entre l’École et les différents acteurs locaux et apporter un appui financier aux projets de territoire.
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Bien intéressant et positif pour l’avenir…
C’est vraiment très chouette de voir l’école de Fos passer à la télé, montrée en exemple, d’y reconnaître les visages familiers et épanouis des enfants et des adultes qui les encadrent. Ça fait chaud au cœur.
Mais je n’oublie pas pour autant que si nous avons encore une école, probablement même la dernière classe unique du département, c’est parce que nous avons dû par le passé lutter à de multiples reprises contre des inspecteurs d’académie qui revenaient à la charge chaque année pour tenter de l’effacer de la carte scolaire ; les prédécesseurs de ceux-là mêmes qui viennent aujourd’hui vers les indiens que nous sommes, les bras chargés de pacotilles.
Malheureusement, je crains bien que cette convention ne soit en réalité qu’un énième marché de dupes sous couvert d’une parfaite opération de com’. À les avoir vus à l’œuvre en tant que parent tout autant que par ma carrière professionnelle, il y a bien longtemps que j’ai perdu toute confiance dans ces gestionnaires de moyens cravatés, lesquels ont juste oublié qu’ils se devaient avant tout d’être au service d’un mot magnifique, l’Éducation.
Cette convention leur accorde donc trois années de chèque en blanc, leur laissant la possibilité de réorganiser l’offre scolaire comme bon leur semble. Je ne doute pas que nous saurons très rapidement ce qu’ils ont dans le ventre. Si ma méfiance est injustifiée, je saurai faire amende honorable. Ce serait tellement bien.
Nous arrivons en mars. Depuis septembre, les collégiens de Saint-Béat n’ont toujours pas bénéficié d’un seul cours d’anglais ! On nous avance que personne ayant les compétences requises n’accepte de venir enseigner dans notre coin reculé, trop éloigné de la métropole. Vous y croyez ? Il faut qu’on fasse l’embauche nous-mêmes ? Si ce n’est pas un scandale ça ?!
Par cette convention, « l’Éducation nationale s’engage à maintenir les moyens positionnés sur le territoire ». Ça commence mal.