A la découverte des granges des hauts de FOS

par l’association Avenir du Passé.

Tout a commencé avec l’étude de l’évolution des secteurs cadastraux de la Rouère, Artiguaous et Salastre.

Un constat : la plupart des granges figurant au cadastre actuel se trouvent aussi sur les feuilles du cadastre napoléonien (1836). Ces constructions datent donc au moins de cette époque.

Inversement, la plupart des granges du cadastre napoléonien figurent aussi sur les feuilles du cadastre actuel. Leur trace est donc encore assez présente pour être représentée.

Lien sur la feuille du cadastre napoléonien pour la Rouère

Lien sur un extrait du cadastre actuel pour la Rouère

Il fallait se faire une idée sur place : Une sortie s’est organisée pour photographier et localiser ces anciennes granges. Le travail préparatoire réalisé par Jean LAFONT avait permis de faire le lien entre les numéros des anciennes parcelles et celui des parcelles actuelles. La configuration et la forme des parcelles ont peu évolué depuis 186 ans ! Les granges photographiées au hasard du chemin sont repérées sur ces deux cartes (cliquez sur les emplacements des granges pour voir leur photo).

Lien sur les photos des granges réparties sur le plan cadastral

Lien sur les photos des granges, sur une vue 3D

Ce pointage ne représente qu’un échantillon des granges rencontrées au hasard du chemin.

En réalité, elles sont bien plus nombreuses et, à ce stade, une question se pose sur l’intérêt de poursuivre cet inventaire : Compléter ce travail avec les photos et les positions des autres granges, ou encore rechercher des informations plus complètes sur ces constructions et leurs constructeurs. Qui serait partant ? Les amateurs seront bienvenus !

Sur le terrain, ce jeu de piste s’avère bien ludique grâce aux outils actuels : Un Smartphone muni d’une application de géo localisation et d’une carte du cadastre, et l’on se dirige vers la parcelle de son choix, en grimpant de terrasse en terrasse.

Mais au-delà du jeu, la découverte de ces lieux interpelle et force le respect. Elle amène aussi à se poser beaucoup de questions : Sans mécanisation et moyens de transport, les anciens ont façonné ces terrasses et ces granges, les ont défrichées puis cultivées.

Ils devaient faire preuve d’une grande résistance physique et de beaucoup de courage. Il fallait venir depuis le village… et pas de remorque pour transporter le matériel !
Le film de la cinémathèque « FOS Village des Pyrénées » montre le procédé athlétique de la descente des « Garbots » pour le foin jusqu’aux « libies » tirés par les bœufs.

Lien sur l’extrait de film « les garbots »

Comment s’organisait la journée de travail à l’époque ? A quelle fréquence le cultivateur devait il monter à la grange ? Durant quelles périodes ? Pour la journée entière ? Quelle part d’élevage sur ces hauteurs ? Quelle part de cultures ? Quelles cultures ?

Il faut beaucoup d’effort pour s’imaginer, alors, les lieux et leurs occupants :

  • des terrasses bâties avec des accès bien tracés
  • la luminosité et le soleil sans les châtaigniers et les chênes qui ont colonisé, depuis, les pentes érodées
  • la vue dégagée sur le Village surplombé
  • l’animation autour des travaux. La grange voisine est en moyenne à 75 m : cela devait faciliter l’entraide… Les voisins de village étaient ils les voisins de parcelles ?

Des soulanes en terrasses des villages voisins (Canejan, Melles, …) peuvent elles être comparables ? En existe il d’encore cultivées ?

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