Quelques jours après la fin des élections des chambres d’agriculture, une nouvelle mobilisation des agriculteurs est prévue à la frontière franco-espagnole ce lundi 10 février 2025. Plusieurs points de blocage sont prévus.
Les élections sont terminées, mais les revendications restent fortes du côté des agriculteurs. Alors que “Les Ultras de l’A64” soutenus par Jérôme Bayle, l’agriculteur à l’origine du mouvement national de janvier 2024, ont remporté les élections de la chambre d’agriculture de Haute-Garonne le 6 février 2025, une nouvelle mobilisation est organisée ce lundi 10 février à la frontière franco-espagnole.
Des barrages filtrants et des barrages définitifs seront installés sur trois points stratégiques des Pyrénées à partir de 10h, notamment au Pont del Rei à Fos en Catalogne, sur l’A63 et au Col d’Ares. Pour Jérôme Bayle, cette nouvelle mobilisation est l’occasion “de faire de la pédagogie, de parler aux gens et de montrer que le combat n’est pas fini”. Car il insiste : “Notre combat, c’est aussi le vôtre”
« Repartir sur de bonnes bases »
Cette mobilisation se tient juste après les élections, et selon l’agriculteur, ce n’est pas un hasard : “Le monde agricole s’est divisé pendant ces élections, il est nécessaire de se serrer les coudes, de fédérer et de repartir sur des bonnes bases” détaille Jérôme Bayle. “Peu importe la bannière syndicale, tout le monde est bienvenu, car avant d’être syndiqué, on est tous des agriculteurs” ajoute-t-il.
Côté revendication, le Mercosur cristallise encore et toujours les tensions. Malgré le désaccord de la France, l’accord de libre-échange avec les pays d’Amérique du Sud est encore sur le devant de la scène. “Tout ce qui est interdit en France, on va l’ouvrir en open bar avec cet accord” déplore Jérôme Bayle. Plus que le Mercosur, les agriculteurs espèrent mettre en avant leurs difficultés : “On ne part pas sur le même pied d’égalité que les autres pays européens. Ce que nous voulons, c’est pouvoir lutter à armes égales. On demande une harmonisation des normes européennes, que ce soit le même travail pour tout le monde” explique l’agriculteur.
Cette mobilisation se veut pacifique : “On ne va rien déverser, rien casser, rien brûler. Notre but, c’est de parler avec les gens” promet Jérôme Bayle. Pour autant, pas question de lâcher. Les organisateurs assurent être sur place pour au moins 48h et espèrent être entendus le plus rapidement possible : “les cartes sont entre les mains du préfet et du gouvernement” conclut Jérôme Bayle.
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