11 novembre 2021

J’aurais pu vous lire le discours, fourni par la préfecture, de la ministre déléguée auprès de la ministre des armées, chargée de la Mémoire et des anciens combattants, Geneviève DARRIEUSSECQ, mais je préfère vous livrer mes mots.

Jaurès avait 5 jours avant sa mort, prononcé un discours sur la paix qui est resté dans les mémoires ; et pourtant, une vingtaine d’année après la fin de cette la première guerre mondiale dont nous commémorons aujourd’hui la fin, débutait le conflit de 39-45…

Une phrase d’Albert Camus me hante :

“Lorsqu’une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet, mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles.”

La situation d’aujourd’hui est inquiétante, nous sommes dans une impasse, la République, pour laquelle tant se sont battus, est fragilisée par le pouvoir en place.

Ils ne sortent pas d’une ligne fixée par une poignée de possédants, nommons-les : les capitalistes. Ils accumulent des richesses qu’ils ne pourront jamais dépenser, le scandale des Pandora-papers sorti récemment en apporte une preuve de plus.

Alors que nous avons besoin de mobiliser toute notre énergie pour rendre notre monde plus respirable, la plupart sont occupés à finir le mois, quand ce n’est pas à le commencer…

La hausse des prix, la pandémie du covid, sont des angoisses permanentes pour la grande majorité de la population.

Et pendant ce temps-là, la sphère médiatique est occupée, à grand renfort de sondage dont personne ne sait vraiment sur quelles bases ils sont bâtis, à nous parler d’une élection présidentielle future dont nous ne connaissons pas encore les participants et qui, quoi qu’il en soit, comme les dernières que nous avons vécues, n’apportera pas de changement à la situation désespérée qui nous attend.

A moins que, plutôt que de se laisser endormir par la dernière marionnette animée de la télévision, nous reprenions en main notre destin, nous remettions au goût du jour nos valeurs républicaines : Liberté, Egalité, Fraternité et que, dans un élan de révolte positive, nous renversions la table pour remettre notre système sur les bons rails !

Pour conclure, en conservant cet optimisme, j’emprunte à nouveau les mots de Jaurès publiés le jour de sa mort, le 31 juillet 1914, dans le journal L’Humanité qu’il fonda : 

« C’est à l’intelligence du peuple, c’est à sa pensée que nous devons faire aujourd’hui appel si nous voulons qu’il puisse rester maître de soi, refouler les paniques, dominer les énervements et surveiller la marche des hommes et des choses, pour écarter la race humaine de l’horreur de la guerre.

Le péril est grand, mais il n’est pas invincible si nous gardons la clarté de l’esprit, la fermeté du vouloir, si nous savons avoir à la fois l’héroïsme de la patience et l’héroïsme de l’action.

La vue nette du devoir nous donnera la force de le remplir.

Ce qui importe avant tout, c’est la continuité de l’action, c’est le perpétuel éveil de la pensée et de la conscience ouvrière.

Là est la vraie sauvegarde. Là est la garantie de l’avenir. »

Pascal Penetro – Maire de Fos

Femmes et hommes morts pour la France cette dernière année.

3 Comments

  1. Tout à fait d’accord avec ces paroles. Notre pays va très mal même si les médias nous serinent avec une bourse qui explose, une soi-disant baisse du chômage et toutes les aides que l’état apporte. J’ai un ressenti du crash de 39, de la montée de l’extrémisme, de la peur des gens de ne pas savoir où ils vont ; tant et si bien qu’ils pourraient se tourner vers le radicalisme extrême. Attention, la misère grandit chez nous et l’histoire nous a montré ce à quoi cela a pu mener notre pays.

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